Le Crazy Horse fête ses 70 ans dans un nouvel écrin après 18 mois de fermeture

Après dix-huit mois de fermeture forcée liée à la pandémie, le Crazy Horse en a profité pour se refaire une jolie beauté. Première rénovation d’envergure depuis 26 ans, le projet a été porté par l'architecte et designer Benoît Dupuis, en étroite collaboration avec la direction artistique du Crazy Horse pour coller aux codes de cette maison d'exception. 

Cette orientation artistique se remarque dans ses moindres détails : plus de rondeur dans les lignes du mobilier, dans les alcôves, dans les détails architecturaux. Plus de douceur dans la peinture murale rose tendre. Plus d’esprit également dans les courbes des mini-banquettes en forme de bouche.  

Dès l’entrée, en foulant le sol du cabaret, on retrouve un tapis rouge parsemé de bouches colorés, légères comme des baisers, référence à l’emblème du lieu. Le plafond est décoré de sphères en forme de seins - clin d’oeil au célèbre Sein de César, moulé en 1966 sur une danseuse du Crazy Horse.


La boutique, désormais plus spacieuse, offre une jolie sélection de petits cadeaux et d’accessoires mode pour prolonger l’envoutement du show chez soi, comme les perruques colorées des Crazy Girls. 
A quelques pas, les toilettes avec leurs fameuses cuvettes doubles pour dames et pissotières bouche rouge pour les hommes.



Joyau caché en contrebas, la salle de spectacle - à l’origine un ensemble d’anciennes caves - fait la part belle au confort du public, avec un agencement plus intimiste, 220 places (au lieu de 280 précédemment) aux fauteuils accueillants et parfois insolites, inspirées par la fameuse silhouette du canapé Bocca de Salvador Dali. Ce fameux « canapé-bouche » est d’ailleurs mis à l’honneur dans deux tableaux du Crazy Horse : la Leçon d’Erotisme et Striptease-Moi, le premier datant des années 80 et l’autre de 2016.

©Rémi Desclaux
Le spectacle « Totally Crazy » concentre le meilleur de sa création, des tableaux mythiques revisités chers au créateur du Crazy Horse, Alain Bernardin (God Save Our Bareskin, le numéro d'entrée, Attitude avec le cerceau) mêlés aux audacieux tableaux créés en 2008 par Philippe Découflé, comme Scanner sur une musique déjanté de Radiohead, Rougir de Désir, jouant remarquablement avec ombres et sensualité, la Crise, où plus l'office Crazy Girl se déshabille plus la courbe du CAC40 remonte, UpSideDown avec ses jeux de miroirs intenses.

©Antoine Poupel



Réservez vite et prenez-vous pour une Crazy Girl ! 



Le Crazy Horse Paris 
12, avenue Georges V
75008 Paris 
A partir de 87 euros

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